78 TOURS DU PASSÈ

Soixante-dix-huit tours du passé,
Dont les sillons tracent l’histoire,
Aux enregistrements froissés,
Qui sont gravés dans ma mémoire.

Du Dixieland c’était l’époque,
Temps où le JAZZ était baroque.
C’était une musique nouvelle,
Née du peuple noir rebelle.

Peut être dans une autre vie,
Etrais-je un musicien de JAZZ.
Jouant dans les boîtes de Paris,
Ou bien sous des becs de gaz !

J’ai dû naître au temps du Ragtime,
Et dans le blues perdre mon âme.
Chantant ces mélodies du sud,
Qui des esclaves chantaient la vie rude!

L’optimisme de cette époque,
Rendait les musiciens joyeux.
Amstrong avec sa voix rauque,
Vantait un monde merveilleux.

King Oliver en chef de file,
A la Nouvelle Orléans défile.
Instruments qui improvisent,
Dans des sons qui se divisent.

Seul échec de cette période,
Les Noirs jouaient sans les Blancs.
Ne chantaient pas les mêmes odes,
Chacun restant dans son clan.

Bix effronté de l’émotion,
Vivait avec une grande passion.
Son cornet donnait une musique,
Issue d’une partition magique.

Dans ma tête tous ces airs là,
Reviennent inlassablement.
D’une autre vie dans l’au-delà,
Où du JAZZ j’étais l’amant !

Où du JAZZ j’étais l’amant !

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