Sous des lambris fanés, Saïd joue son destin.
Dans cette salle obscure, se noue son intestin.
Douze hommes sont réunis, penchés sur son avenir.
Il attend le verdict, pour connaître son devenir.

Ce couteau qu'il portait, qu'il n'a pu contrôler,
A brisé une vie, hypothéqué la sienne.

Sa famille vivait, paisible en harmonie,
Dans cette petite ville, nichée dans le midi.
La fête battait son plein, mais Saïd avait bu,
Quand il a rencontré, trois jeunes gens du cru.

Les choses ont mal tournées, quand ils l'ont bousculé,
La peur l'a emporté, sa raison a vacillé.

Sous les coups de boutoir, d'un voisinage hostile,
Ses parents frères et soeurs, ont dû partir en ville,
Et c'est en catastrophe, qu'ils vinrent à montpellier,
Fuyant l'ire vengeresse, de ces gens fous à lier.

Pourquoi porter sur soi, un couteau d'ébéniste,
Devant ces coqs de village, ne valait-il pas mieux fuir.

L'alcool catalyseur d'atavisme violent,
A réveillé le feu qui couvait sûrement.
Enivrés d'intolérence et de xénophobie,
Certains hommes sont poussés par un courant de folie.

La Méditerranée, est-elle trop immense,
Qu'elle sépare tant, les hommes des deux côtés.

La Méditerranée, est-elle trop immense,
Qu'elle sépare tant, les hommes des deux côtés.

Coda : Les hommes des deux côtés.

 

         

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