Le couraillon
En ce temps-la je faisais des courses à bicyclette,
Pédalant dans le dur pour épater paulette,
Evitant le coup de buis en mangeant beaucoup de nouilles,
Couraillon du dimanche dopé à la bistouille.
Un jour de compétition où j’étais dans le paquet,
Un gus a démarré, envoyant du braquet,
Le peloton s’étira, je mis le nez à la fenêtre,
Un autre à fait de même au bout d’un kilomètre.
J’ai sauté dans sa roue pour être du voyage,
Me laissant emmener sur son porte bagage,
Pour glaner le bouquet je voulais tout faire Peter,
En mettant tout à droite afin de pimenter.
Le pédalage sauvage d’une partie de manivelle,
Nous fit creuser le trou Dans notre échappée belle,
On s’était mis à bloc d’une façon atroce,
Faisant qu’un long moment je tirais que la grosse.
Sentant que je coinçais en perdant ma vaillance,
Pour ne pas me soumettre craignant la défaillance,
Je m’accrochais à l’abri refusant les relais,
J’eus beau sucer la roue, j’avais plus de mollet.
Pendant un cours moment j’ai bien fait l’élastique,
Mais j’ai quand même sauté c’était mathématique.
Je chassais comme une bête en croyant revenir,
Mes jambes me trahissant, impossible de tenir.
Une bosse s’est présenté pour tout agrémenter,
Je ne faisais pas l’avion et pire je serpentais,
J’ai bien mis tout à gauche, avant que je m’écroule,
Mais sur j’étais planté moulinant dans la semoule.
Avant que d’être à pied, je me suis relevé,
Durant un cour répit je me suis abreuvé,
Devant des spectateurs aux remarques moqueuses,
J’œuvrais à l’arraché pédalant en danseuse.
Roulant sans retenu, j’ai tant fait la cigale,
Loupant le ravito, j’attrapais la fringale.
J’eus beau alimenter par des sucres la chaudière,
Je n’avançais plus guère et n’en étais pas fier.
Le peloton m’a doublé au bas d’une descente,
En cherchant à le suivre sur la chaussée glissante,
Abordant un virage j’ai pris une gamelle,
Et j’ai ciré la route par un excès de Zele.
La course était finie pour moi
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