Un monde meilleur.
Dans les traces indélébile d'un passé de frustration,
Revoyant son père ouvrier subir les pires humiliations,
Jean voulu changer son destin pour se sortir de la fange,
En gardant au fond de lui une rancœur qui le démange.
Il poursuivait des études pour maîtriser son devenir,
Engrangeant des connaissances pour choisir son avenir.
Jean s'éleva socialement avec des atouts dans ses manches,
Pour ne plus subir la cognée en s'installant du coté du manche.
Il voulait un monde meilleur,
Ce qui le rendit batailleur.
Il créa des entreprises afin d'affirmer ses principes,
Pour changer une économie basée sur des stéréotypes.
Jean croyait améliorer les conditions des subalternes,
Leurs traçant un nouveau chemin à la lumière de sa lanterne.
Il subit sans y prendre garde la sourde influence du pouvoir,
Grisé par de nombreux profits, il s'enrichit sans s'émouvoir.
Jean adapta sa conduite en fonction de ses objectifs,
Développer son influence devint son seul impératif.
Il voulait un monde meilleur,
Mais il devint un magouilleur.
Le monde qui s'offrait à lui était plein d'opportunité,
Et les actionnaires avides l'incitaient à la cupidité.
Jean reniant ses principes abandonna les ouvriers.
Et les lieux de production aux spéculations des courtiers.
Il mit tout son savoir faire au service de la prédation,
En devenant le champion de la délocalisation.
Jean se forgea une morale pour garder bonne conscience,
Refusant de considérer ceux dont il bridait l'existence.
Il voulait un monde meilleur,
Pour le bien des travailleurs,
Mais il devint le pourvoyeur,
D'entreprise pour les pilleurs.
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