Le curé et la vierge.
Le curé de Bezouce approchait la trentaine avec le sexe en panne,
Ce qui me direz vous est certes fort louable quand on porte soutane.
Sous les traits d’une vierge offrant ses dix sept ans le plaisir le tanne,
Et le démon d’midi lui tarauda le corps jusqu'à ce qu’il se damne.
La belle avait pour l’homme bien qu’il fût de l’église des regards de Chimène,
L’homme avait pour la belle bien qu’elle fût de ses ouailles désir de prétentaine.
L’entendre en confession dans ses pensées intimes lui fit germer la graine,
De poussées érotiques devant cette ingénue qui offrait son hymen.
Le curé par ses vœux offrait son corps au christ en honorant sa mère,
Mais c’est d’une autre vierge qu’il honora le corps pour voguer vers Cythère.
Il quitta la soutane abandonnant à d’autres son précieux ministère,
Entraînant la pucelle qui découvrait ses sens dans une vie délétère.
Lorsque les seins qui poussent
vous démangent l’esprit au sein de votre église.
Quand un homme est paré d’une aura séductrice liée à sa prêtrise,
Le destin vous éloigne de ceux qu’on compte en cieux quand les sens vous attisent
Par la vierge
attiré parce que Satan l’habite l’homme de Dieu scandalise.
En quittant l’uniforme pour une tenue civile l’homme en perdit son charme.
La belle s’épanouissant découvrit que son corps lui fourbissait des armes.
Le curé n’était beau qu’à la lumière divine, dans ses habits de carme,
Tandis qu’elle scintillait sous les feux du soleil lui arrachant des larmes.
Son milieu de bigots la tenait à l’écart des hommes ces vautours.
Mais hors cette protection sa chair n’ pu résister aux chants des troubadours.
Pour un godelureau qui la prit sous son charme elle le quitta un jour.
Défroqué de l’église il ne s’attendait point à devenir aussi défroqué de l’amour.
Il ne s’attendait point à devenir aussi, défroqué de l’amour.
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